Nous partons de l'hôtel et franchissons la frontière pour entrer au Chili sans soucis. Nous avons envie de quitter la Terre de feu pour rejoindre Punta Arenas. Peut-être aurons nous un climat plus favorable? Nous franchissons de nouveau le détroit de Magellan avec un bac pour arriver à Punta Delgada. JP est sur le pont les yeux grands ouverts et voit des pingouins.
Nous longeons le détroit de Magellan par la route toute la journée et le soir, nous nous arrêtons sur une aire de pic nique pour dormir. L'endroit n'est pas très bucolique mais tant pis! Leia se donne à fond au volley avec JP.
Le lendemain, nous visitons Punta Arenas. Nous mangeons dans un petit resto sympa et nous nous baladons en ville. Tout le monde est unanime: Punta Arenas est une ville très agréable. Contrairement à Ushuaia où les espaces « touristes » et « locaux » sont bien dissociés, ici on a vraiment l'impression d'être dans une ville vivant sans tourisme. Qu'on ne se leurre pas: il y a quand même quelques agences pour des excursions mais elles se mêlent aux autres commerces et ne font pas la majorité. De plus, les prix ne sont pas affichés en euros ou en dollars... Pour une ville réputée pour faire voler ses chats, nous avons un temps tout à fait respectable: froid mais sans vent. Nous en profitons pour faire le plein de courses et de cadeaux d'anniversaires. On achète des cartes. Bref, on fait nos touristes de base en vacances et c'est bien agréable!
Pour dormir, nous nous dirigeons vers la péninsule de Brunswick sans aller jusqu'au bout. Cette péninsule est chargée d'histoires: les premiers colons ont tenté de s'y implanter mais ils y sont tous morts de faim! Le corsaire Francis Drake les a retrouvés bien des années plus tard et a baptisé l'endroit « le port de la faim ». Nous dormons près de cabanes de pêcheurs abandonnées: les pêcheurs ne sont pas là et c'est bien dommage car nous aurions bien aimé acheter du bon poisson frais. Les seules personnes présentes nous accueillent discrètement et semblent étonnées qu'on leur demande l'autorisation de dormir près d'eux. Il y a des petits chatons qui font le bonheur des filles: elles les portent, jouent avec comme avec des poupées, les nourrissent et c'est difficile de les en séparer!
Après avoir régler les dernières choses à Punta Arenas, nous nous dirigeons vers la « Pinguinera Seno Otway ». La piste pour y accéder est payante ce qui est assez râlant. Surtout quand il faut repayer pour voir les pingouins. Ce n'est pas un parc naturel. C'est une estancia touristique profitant de cette colonie sur ses terres pour...gagner de l'argent? L'espace est magnifique, c'est indéniable: la côte est sauvage et désertique; une lagune héberge des oiseaux et le soleil donne des couleurs magiques. Les chemins sont balisés ce qui permet de protéger la nature. Des panneaux explicatifs nous donnent des indications sur le mode de vie des pingouins. Bref, Tout est bien « organisé » et c'est peut être cela qui nous gêne un peu. Ce n'est pas aussi sauvage que nous l'aimerions. Et nous ne sommes pas blasés: JP a la même sensation.
Nous prenons la piste pour longer les Seno Otway et Skyring. Ce sont des canaux. Nous aimerions trouver des thermes d'eaux chaudes indiquées dans le guide touristique de la COPEC. Les paysages sont splendides. Nous arrivons à un village: Rio Grande. Il y a un port d'où l'on peut aller à « la isla Riesco ». Il n'y a pas un chat dehors mais on se risque à demander des renseignements sur la piste menant aux thermes. Je me dirige vers le centre de santé. Un médecin est tout disposé à m'aider et appellent son collègue par radio pour avoir des infos: la piste ne mène pas aux thermes et il y a plusieurs heures de marche sur des mauvais chemins pour y accéder. On ne peut manifestement y arriver qu'à cheval. L'homme m'explique qu'il s'occupe d'un périmètre de plusieurs dizaines d'estancias espacées les unes des autres de plusieurs centaines de km. Certaines sont sur des îles. C'est quand même impressionnant ces grands espaces! Nous abandonnons l'idée des thermes. Nous continuons la route et dormons au bord d'une piste près de Villa Tehuelche. Nous avons le droit à un superbe coucher de soleil sur la pampa. Les couleurs sont splendides: ça aide à supporter le froid... JP adore sauf....quand il faut faire la vaisselle!
Février 2010 : Punta Arenas et alentours |
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